Sortie Ibilki du 15 et 16 Avril 2023 à la vallée de Canfranc dans le haut Aragon
- La Maison Basque
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Nous nous arrêtons à Orthez pour une pause-café, la pluie dilue l’expresso, le moral des troupes est atteint à l’idée de 2 jours de randonnée sous les averses.
Mais c’est sans compter sur la sagacité météorologique de notre guide Robert qui nous attend de l’autre côté du Somport ; comme l’a bien dit ce cher Blaise, mensonge en deçà des Pyrénées, vérité au-delà.
Après une rapide pause à Canfranc Estacion, le temps de rassembler les véhicules et le guide, toujours sous la pluie, Robert nous promet des jours meilleurs, et il a raison, 10kms plus bas en Aragon le soleil brille à Jaca et apparait la Pena de Oroel montagne emblématique du coin qui attend que nous allions lui gratter le dos.
Nous commençons la rando par un piquenique ou s’illustrent Valérie pour les toasts à la crevette et Agnès pour le gâteau au chocolat, les sacs étant allégés, la grimpette commence, dans la forêt d’abord puis sur la crête du plateau.
Nous observons de là-haut quelques Pozos de hielo, qui servaient à la conservation de la glace et nous admirons le côté sud des Pyrénées qui s’offre à nos yeux du Pays Basque au Mont Perdu.
La descente commence, Robert une encyclopédie de la montagne, surnommé le petit Robert de la Soule, nous apprend à descendre efficacement, c’est la technique du déhanché Souletin, souple sur les genoux, jambes légèrement écartées et sans les bâtons, déhanché vite assimilée par Marie, Marie Pierre et Françoise.
Après une descente tranquille ; sauf pour Pierre qui utilise la technique de la course.
Nous retrouvons les véhicules et pour nous revigorer de cet effort, Anne Marie a une envie subite de Churros con chocolate la charmante bourgade de Jaca est bien connue pour cette spécialité. Hélas, les Churrerias ne travaillent pas le samedi, nous nous contenterons du chocolate, mais quel chocolate ! au pied de la cathédrale de Jaca.
Soudain, de la musique trouble notre dégustation, une manifestation bon enfant passe devant la chocolaterie, renseignement pris, il s’agit d’un défilé contre le méga projet de télécabine qui doit relier les stations de ski de Formigal à Astun, comme nous sommes des défenseurs de la montagne, deux d’entre nous participent à la marche voilà IBILKI marqué par l’engagement écologique.
Après cette journée forte en émotions, il est temps de rejoindre l’auberge à Canfranc, nous prenons nos quartiers, une douche, troublés par la présence de Marie Pierre dans la partie hommes des sanitaires. Après le repas les plus courageux soutiennent le café social du village en leur vidant la réserve de Patxaran.
Dimanche matin, la troupe est en route pour Yebra de Basa, point de départ de la randonnée des monastères. Ce sera une traversée jusqu’à Isun de Basa 12 kms plus loin en montant et descendant, environ 800 mètres de dénivelé positif
En plus de la beauté du site, nous suivons de chapelle en monastère troglodyte le chemin de croix de la région qui une fois par an rassemble les villageois pour une procession à travers la montagne.
A la troisième chapelle, Marie-Pierre, Anne-Marie, Danielle entonnent l’Agur Maria, enfin un chant basque !
Il s’en suit un débat sur l’origine des chants basques, le petit Robert argumente ardemment la version du chant comme un moyen de transmission de l'histoire et des évènements marquants dans l'ancien temps comme les chants grecs de l'antiquité. Perplexes mais joyeux, nous reprenons notre ascension.
Respects pour Gaëlle et Benjamin qui randonnent main dans la main durant 14.8 kms record à battre …
A l’ermitage de San Cornelio, le plus bel endroit du parcours, entre falaise et cascade, Jérôme notre Quasimodo sonne les cloches, la vallée est prévenue de notre discret passage.
Le groupe s’étire dans la montée finale, la faim nous tenaille et notre guide n’a pas d’appétit, nous sommes à la limite de la mutinerie.
Un pique-nique et une longue descente plus tard à flanc de falaise dans les pierres et sous le soleil nous rejoignons les véhicules que les premiers de cordée sont allés récupérer au point de départ.
Pour célébrer dignement ces 2 journées amicales et sportives, nous trouvons un endroit pour nous abreuver au pied du col du Pourtalet, c’est ici pendant le débriefing qu’Anne-Marie a une subite envie d’artichauts …des artichauts du Pourtalet. Nous rentrons sains et sans artichauts à Bordeaux en attendant de nouvelles aventures en toute amitié avec IBILKI
Valérie et Pierre